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jeudi 25 avril 2013

Ibrahima MBAYE dit Sopé sur les Télénovelas "Ils nous colonisent culturellement et c’est extrêmement dangereux"


C’est dans les locaux du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), que le tout nouveau membre de ladite structure nous a reçus dans son bureau. Ibrahima MBAYE de son vrai nom, l’artiste-réalisateur  s’est permis de donner son point de vue sur les télénovelas qui sont diffusés dans  nos chaines de télévisions.


Entretien
M. MBAYE, quelle analyse faites-vous des télénovelas ?
Ce sont des produits importés, sur le plan technique, j’avoue que c’est de très bonne production au niveau de la qualité des sons et des images. Par contre là où j’ai des reproches, c’est au niveau artistique et culturel. Les télénovelas sont souvent des produits qui ne nous parlent pas directement et cela s’explique du fait qu’ils nous proviennent du Mexique, du Brésil, de l’Espagne entre autres et qui ne sont pas obligés de suivre notre culture.  Il faut aussi savoir que je suis à la limite complexe parce que je me rends compte qu’autant que ces produits ne nous parlent pas mais autant nos femmes, nos mamans, nos sœurs les aiment. Et c’est ce qui est paradoxal et inquiétant.
N’êtes vous pas entrain de dire que ces télénovelas ont des impacts négatifs sur la société sénégalaise ?
En tant que futur journaliste, vous êtes mieux placés pour comprendre que la télévision est un médium de communication extrêmement important. La télévision a une influence capitale. Ce qui veut dire que là où ça peut poser problème, c’est dans l’influence culturelle. Par exemple, nos jeunes filles s’identifient souvent à des stars qu’un auteur a créées. Elles sont tentées par une influence extérieure qui forcément va agir sur leur vie de tous les jours. Ne serait ce que pour ça, je trouve que ce n’est pas intéressant. Autre chose, c’est des feuilletons qu’on ne peut pas regarder avec nos enfants parce qu’il y’a souvent des séquences où c’est un peu osé avec des trucs d’amour que nous savons tous. Finalement c’est des choses qu’on laisse passer alors que c’est une autre forme de colonisation. Il nous colonise culturellement et c’est extrêmement dangereux. Ce que je déplore dans tout ça, c’est que nos télévisions mettent énormément de moyens pour s’en approprier. Au lieu de financer les produits des troupes théâtrales sénégalaises comme le SOLEIL LEVANT, DIANKHENE DE THIES…, il se permet d’aller acheter des télénovelas qui coûtent des millions pour venir ensuite emmerder leurs téléspectateurs, excusez-moi du terme et qui malheureusement  y adhérent. Je vous rappelle qu’il y’a de la qualité au Sénégal, il y’ a des gens qui font de très belle chose avec leur maigre moyen.
En parlant de production, pourquoi les téléfilms nationaux comme MAYACINE AK DIAL où vous étiez parmi les acteurs ou GOORGOORLU ne sont plus diffusés ?
Les productions de ces téléréalités sont très compliquées et si on n’a pas assez de tubes, le problème va se poser. Autre chose, il n’y a pas beaucoup de maison de production dans notre pays. Nous sommes arrivés à un moment où il n’y a pas une bonne politique culturelle. C’est ce qui fait qu’il y’a plusieurs troupes de théâtres. Ce qui veut dire que les gens s’autoproduisent. Les gens veulent sortir à la télé, c’est ça la réalité et ils viennent avec leur Prés à Diffuser (PAD). Nos télés s’adonnent à la facilité.
Personnellement est ce que vous suivez ces télénovelas ?
No franchement mais dés fois je tombe sur la famille entrain de se concentrer là dessus. Dés fois il m’arrive même de suivre rarement les produits sénégalais parce que quand je pense qu’il n’y a pas assez de qualité, je ne les suis pas. Si je vois que le produit ne  respecte pas certaines normes, sincèrement je ne m’attarde pas là dessus.
Quelle alternative préconiser- vous ?
J’opte pour les produits nationaux parce que ce sont des produits qui vont nous parler, qui nous appartiennent, construits ici et consommés ici dans notre pays. Ca va permettre aux jeunes comédiens de trouver du travail et permettre aux jeunes réalisateurs de se former et ça permet aussi d’enrichir le paysage culturel sénégalais. Les produits nationaux doivent être privilégier à condition que les gens se forment au niveau technique et artistique. Et pour ça, il faudra une subvention de l’Etat. Je donne l’exemple du Nigéria où leurs produits se vendent comme de petits pains aux Etats Unis et leurs produits sont même protégés par la FBI.
M. MBAYE, nous vous remercions pour votre disponibilité.
C’est moi qui vous remercie et vous souhaite une bonne continuation.

                  

mardi 23 avril 2013

Concours d’entrée au CESTI 2013 : Impressions des candidats



Les candidats au concours d’entrée au CESTI 2013 ont effectué ce Samedi 20 Avril dans l’après midi leur test de présélection à l’UCAD II. Ils étaient 1044 candidats niveau bac et licence confondus. A leur sortie de la salle, nous avons décidé de recueillir les propos de quelques uns d’entre eux sur leurs impressions et les motivations tant manifestées pour ce concours.

Coulisses :

« J’attendais des questions beaucoup plus difficiles et j’ai toujours voulu faire le concours du CESTI. Et c’est ma deuxième tentative » déclare Serigne Mbaye Dramé (niveau licence).
« Les épreuves étaient abordables pour quelqu’un qui suit l’actualité. Tout ce qui touche l’information m’intéresse. C’est dans cette perspective que j’ai décidé de saisir ma chance avec le concours du CESTI » affirme cette nouvelle bachelière Seny Diouf (niveau Bac).
« Je ne m’attendais pas à ces genres de questions. C’était abordable. J’ai toujours rêvé de faire la communication. Au début mon père ne voulait pas parce qu’il voulait que je fasse d’abord une année à l’université d’abord » nous dit Hannette Niasse (niveau BAC).
«  Les épreuves étaient       abordables. J’ai toujours rêvé de devenir journaliste depuis le collège. J’aime les reportages » a laissé entendre Pape Souleymane Diagne (Niveau Licence).
«  Des épreuves beaucoup plus abordables. Je ne m’étais même pas préparé mais je me suis débrouillé. J’ai une passion pour l’écriture et la culture. Et elles vont de pair avec les médias. Je veux avoir une formation plus professionnelle » souligne Souleymane Badji (Niveau Licence).
«  Les épreuves étaient abordables. Le journalisme, c’est un rêve d’enfance et je crois avoir les aptitudes » soutient Adama Bâ.
 « C’est abordable sauf l’actualité sportive où je n’ai rien fait » nous dit Ndeye Marieme Ndiaye (Niveau Licence).
« C’est un peu difficile. Certains étudiants n’ont pas écouté les informations. Mais je suis confiante pour la suite » avance Tambourine Meîssa Fall (1ère Année Fac Droit).
« Dans l’ensemble, c’était abordable. Les épreuves étaient à ma portée. Ce que je déplore, c’est l’interdiction de la rature dans la mesure où on sait qu’aucun être n’est parfait. Je suis optimiste et j’attends les résultats avec pieds serrés » affirme Aliou Seydi.
«  Les épreuves étaient un peu difficile. Puis que c’est une première l’essentiel était de participer » glisse A. Diallo (Niveau Bac).

Le Choix du CESTI

«  Pour se faire respecter dans le métier, le CESTI est la meilleure école de formation » déclare Souleymane Badji.
« Le Cesti est la meilleure école en Afrique. Si on veut être parmi les meilleurs et avoir la formation idéale, il faudra forcement passé par cette école »  Nd. Diouf (Niveau Bac).
«  Le journalisme est une passion pour moi et au CESTI, les moyens sont réunis pour une formation de qualité. A vrai dire, c’est la sécurité dans cette école » affirme Ndeye Marieme NDIAYE
« J’adore ce métier et le CESTI est la meilleure adresse. Je serai très heureux si je suis retenu à l’issue du Concours. Mon rêve c’est d’étudier l’an prochain au CESTI  » a déclaré ce candidat qui est à sa deuxième tentative, S.D (Niveau Licence).

Propos recueillis par :
Migui Marame NDIAYE et Mamadou Yaya BALDE (Etudiants en 1ère Année)




mercredi 3 avril 2013

CONTRIBUTION: Chapeau, Monsieur Idrissa SECK ! Tu t’es royalement foutu du Peuple. (Par Ibrahima DIOP, co-animateur DEET/Benno Jubël ) Le Président du Parti Rewmi, comme il nous y a habitués, nous a encore démontré, ce 25 Mars commémorant l’an I du régime du Président Macky SALL, qu’il est un fin politicien qui sait saisir les grands rendez-vous pour faire de grandes choses.



En effet, lors de son show politico-médiatique au Groupe Futurs Média, Monsieur SECK, profitant de l’ankylose communicationnelle de la majorité présidentielle, a vraiment administré un cours magistral de communication à toute la classe politique, sans se priver, du reste, de souffler un tsunami sur le Gouvernement d’Abdoul MBAYE.
Pour qui sait bien observer, il est aisé de déceler que la tactique de la victimisation à outrance a traversé tout son speech et risque d’accrocher la compassion de bien des concitoyens. Monsieur SECK a même cru décent, pour sa communication, de verser des larmes de crocodile, pour faire vibrer à rompre la fibre émotionnelle de son auditoire. Même son équipe de communication qui l’accompagnait ce jour là est passée à la trappe. Léna SENE et Compagnie, pris au dépourvu, n’y ont vu que du feu. Il sait vraiment tromper son monde, ce gars-là.
En somme, Monsieur SECK a vraiment assuré, du point de vue de la tactique de communication-manipulation.
Qu’à cela ne tienne, son discours montre que le Géant de Thiès a encore fait preuve d’une arrogance démesurée, en croyant qu’il pouvait illusionner les Sénégalais, en essayant de leur raconter son histoire, avec sa propre trame et ses propres mots, alors qu’il n’en était nullement besoin, puisque chacun d’entre nous est un témoin vivant des faits qu’il a essayé de substituer en les altérant.
En fin manipulateur, Idrissa SECK a tenté de se construire une légende mensongère, sous forme d’une tragédie héroïque, rien que pour redorer son blason qu’il a jadis roulé exprès dans la bouse répugnante de la tortuosité où il soupçonnait de l’or enfoui.
Malheureusement pour lui, comme toute tricherie comporte des failles souvent imperceptibles par le tricheur, Monsieur SECK s’est trahi lui-même, sans le savoir.
D’abord, il ne s’est pas rendu compte de l’ambigüité caractéristique de sa relation des faits relatifs à la visite qu’il a rendue à Abdoulaye Wade et qui lui a valu le désaveu du Peuple. Monsieur Idrissa SECK s’est embourbé dans ses explications, allant même jusqu’à affirmer que lors de cette rencontre, il a signifié au Président Wade qu’il ne pouvait être candidat pour un troisième mandat.
En entendant ces propos, je me suis dit que, soit ce Monsieur était devenu amnésique, soit il nous croit oublieux. En effet, ce que nos concitoyens n’ont pas su pardonner au Président de Rewmi, ce sont ses multiples récidives. Chaque Sénégalais se rappelle bien qu’à la veille de la Présidentielle de 2007, Monsieur SECK avait déjà commencé ses valses diurnes comme nocturnes au palais.
L’on se rappelle, en effet, que c’est bien parce que Me Wade avait reçu son « fils putatif » à la veille de la campagne de l’élection présidentielle de 2007 – donc à un moment où il n’était pas encore question du mandat de trop – que la plupart de ses sympathisants d’alors lui ont tourné le dos.
Alors, que Monsieur SECK ne vienne pas s’apitoyer sur son sort, en accusant les autres d’avoir fait de lui le damné de l’histoire politique du Sénégal. Il ne doit en vouloir qu’à sa tête, pour avoir été aussi tortueux.
Ensuite, sur la traque des biens mal acquis, le Président de Rewmi préconise de rétablir la vérité, rapatrier les fonds spoliés, puis laisser la justice suivre son court et condamner les coupables. Mais, il est aller plus loin en soutenant que le Président de la République devrait, après s’être assuré du recouvrement de la totalité des biens spoliés et des dividendes qui en découlent, prendre un décret de grâce au bénéfice des criminels économiques. Car selon lui, « il ne sert à rien de les retenir en prison ».
Monsieur SECK soutient même qu’un homme « aussi compétent et intelligent que Thierno Ousmane SY, ce serait un gâchis que de l’emprisonner ». Soutenant une telle thèse, Monsieur SECK ne sait même pas qu’il est en train d’extirper les voleurs à col blanc de la rigueur de la loi pénale. En quoi ceux qui n’éprouvent aucune gêne à se sucrer à coups de ponctions dans les caisses du trésor public sont ils plus méritants que les autres voleurs ?
Ma conviction reste forte que le fait que l’objet d’un vol soit un oeuf sur un étal de marché ou une portion du budget dans les caisses du trésor public, n’en fait ni plus ni moins un larcin. Voilà pourquoi tous les voleurs doivent être punis au même titre et l’intensité de leur punition ne peut être fonction que du degré de la gravité de leur acte.
Alors, le simple fait que Monsieur Idrissa SECK suggère de soustraire des voleurs de la justice des hommes nous fait douter de sa bonne foi, quant à sa présumée volonté de défendre les intérêts supérieurs de la Nation.
Par ailleurs, il soutient mordicus n’avoir jamais pioché dans les fonds politiques du Président Wade, à des fins personnelles. Pourtant, c’est lui-même qui, dans une interview accordé à Monsieur Dame Babou, avait affirmé ceci : « Dans tous les Etats du monde, il y a des fonds politiques. C'est des fonds qui sont remis, du fait de la loi, à la discrétion exclusive du Président de la République qu'il dépense sans avoir à en rendre compte. J'ai dit que j'en avais la gestion. Donc, j'agissais directement sur les instructions du Président de la République. Donc, les fonds ont été regardés en long et en large, et là aussi, même conclusion : strictement rien d'illégal n'a pu m'être reproché dans leur gestion. Jusque-là nous sommes en phase avec lui. Mais, il poursuit dans l’interview en question en avouant : « Maintenant, j'ai dit que dans le cadre de l'amélioration de mes moyens d'intervention politique et sociale, ce que j'en ai reçu, est allé dans cette direction. » Ceci est un aveu de taille. En effet, que Monsieur SECK ait profité des fonds politiques pour booster son action politique et sociale, rien d’illégale certes, puisque cela ne dépendait que du pouvoir discrétionnaire de son mentor d’alors. Mais, il est bien établi qu’aucun politique n’a le droit d’utiliser l’argent du contribuable pour financer son action politique. C’est à l’opposé de l’éthique que d’utiliser les biens des pauvres gens pour satisfaire des visées personnelles. Cela peut ne pas être à l’opposé de la loi, mais c’est forcément antagoniste à l’éthique politique. Alors, de qui se moque ce démagogue, avec son fameux jeu de mots ?
De tout ce qui vient d’être dit, il découle que Monsieur le Président de Rewmi, en voulant jouer à la victime désemparée, n’a fait qu’insulter l’intelligence de chaque Sénégalais. En fin manipulateur, il a saisi l’opportunité que lui offrait la carence communicationnelle d’un régime à la vision vacillante, pour s’offrir un surf sur l’émotivité de ses concitoyens, en vue de satisfaire son ambition démesurée caractéristique d’un égo surdimensionné.
Alors, il faut que Monsieur Idrissa SECK sache qu’il ne peut plus s’arroger le droit inadmissible de flouer le Peuple à perpétuité. Il a joué, il a perdu. Qu’il assume. Les sénégalais sont loin d’être crédules. Ils savent distinguer la bonne graine de l’ivraie. C’est pourquoi toute tentative de manipulation sera vaine.

Ibrahima DIOP
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