La commémoration de la mort
de l’étudiant Balla Gaye a été célébrée dans la division, vendredi,  à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Beaucoup de scènes de violences ont été constatées.
« 13 ans déjà », pouvait- on lire sur les tee –
shirts des étudiants venus en masse pour commémorer la mort de leur camarade
Balla Gaye. Mais en lieu et place d’une cérémonie de prière à la mémoire du
défunt, c’est des scènes de violences qui ont été constatées. A L’origine,
l’accord signé entre le gouvernement et les délégués des différentes facultés.
Au moment où certains étudiants voulaient s’adresser à leurs camarades,
d’autres sont intervenus avec des jets de pierre pour les en empêcher. Il s’en est
suivi une bataille rangée entre étudiants. C’était le sauve qui peut. Pour Elimane
Badji, Président de l’Amicale des étudiants de la Faseg, la signature du
protocole d’accord par certains étudiants est à l’origine de ce mouvement
d’humeur. « Des étudiants illégitimes qui ne représentent rien dans leur
faculté ont signé le protocole d’accord. Ce qui n’engage qu’eux» poursuit
l’étudiant. Une partie d’étudiants accusent les étudiants signataires du
protocole d’accord avec le ministre de traitre. Ils  ont sommés les journalistes de ne pas prendre
en interview les étudiants qu’ils appellent « les traitres ».
« Seul les traitres se connaissent » répond Ndéme Dieng, porte parole du
collectif des étudiants. Ce dernier déplore les perturbations dans la
commémoration de la mort de leur camarde. « C’est désolant de constater
après la mort de Balla Gaye en 2001 des scènes de défaillances. C’est parce
qu’il y’a des gens animés de mauvaise foi ». 
« La Police Universitaire réclamée »
Dépassés par les événements, certains étudiants déplorent le
comportement de leurs camarades. Selon Moussa Touré, coordonnateur de la liste
«  Frère Marron » à la FLSH, les étudiants ont encore montré leur
bassesse. « Avec ce qui s’est passé ce matin, nous avons montré à quel
point des intellectuels peuvent se transformer comme des irréfléchis »
poursuit notre interlocuteur. Pour Moussa Camara, les étudiants sont entrain de
donner des raisons valables à l’autorité 
qui veule installer une police universitaire. « Si les étudiants
n’arrivent pas à se comporter comme des adultes, comme des intellectuels, nous
sommes d’accord à ce qu’on mette la police » ajoute le coordonnateur de la
liste « Frère marron ». 
Elimane Badji, appellent ses frères à l’union. « Nous appelons à
une prise de responsabilité de la part des étudiants et des autorités
administratives et rectorales pour une année scolaire apaisée » laisse
entendre le président de l’amicale de la Faseg.
Pour rappel, l’étudiant Balla Gaye est décédé le 31 janvier
2001 d’une balle à la suite d’un mouvement de grève réprimé par les forces de
l’ordre   .

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