Le Groupe des amis de la francophonie (Gaf) a organisé
mercredi dernier une journée de réflexion en prélude du 15ème sommet
de la francophonie prévu à Dakar en Novembre 2014. C’était en présence du
ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance et des Relations avec les institutions,
porte parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, des universitaires et des
experts venus de plusieurs pays francophones.
Le thème de la conférence qui portait sur « Quelle
Afrique pour ses jeunes ? Comment mieux développer les ressources
naturelles ? Partage d’expériences francophones » s’inscrivait dans
le but de donner aux jeunes sénégalais l’occasion de mieux se familiariser aux
enjeux liés à l’exploitation des ressources naturelles, en passant par la
gestion des ressources minières et l’exploitation des terres arables.
Venu représenter le 1er ministre à la cérémonie
d’ouverture, Abdou Latif Coulibaly soutient que « l’Afrique a certes
besoin d’exploiter la forêt pour avoir des meubles et autres, mais elle a aussi
besoin de préserver la nature ». « Il faut également assurer une
exploitation qui garantit la pérennité des ressources naturelles et au profit
maximal des populations en protégeant le couvert végétal pour ne pas remettre
en cause les équilibres climatiques et écologiques » poursuit le
ministre. 
Pour le porte parole du gouvernement, l’exploitation des
ressources en vigueur dans les pays de l’Afrique est de type colonial,
c'est-à-dire une extraction des matières premières du continent et leur
exportation vers l’Europe.
« Dans nos pays, il est malheureux de constater que
l’exploitation des ressources se fait au détriment des populations et
particulièrement des jeunes » a-t-il déploré.
Pour le président du Groupe des amis de la francophonie
(Gaf), Nicolas Fataki Lunkelé, la jeunesse est souvent victime de la mal
gouvernance et peut constituer une bombe à retardement. « N’oublions pas,
comment est parti en Tunisie les mouvements de révolte de jeunes communément
appelés le printemps arabe, c’est une jeunesse qui en avait marre » a-t-il
rappelé.
Selon M. Lunkelé, le Gaf en prenant le thème de la jeunesse
pour le soumettre en sujet de réflexion, a tenu compte de cet aspect. « Nous
n’allons pas chercher ailleurs les moyens de notre politique, ces moyens
existent ici, nous devons en tenir compte et nous devons les exploiter » poursuit
le président du Gaf.
Pour la représentante de l’Organisation Internationale de la Francophonie
(OIF), Mme Barbara Murtin qui a mis l’accent sur le développement durable, il
faut réfléchir au remplacement des énergies renouvelables par les énergies
solaire, éolienne etc. « Si la volonté politique d’attirer l’attention des
investisseurs nationaux ou étrangers n’existe pas, le développement durable se
fera de manière difficile » a-t-elle fait savoir.
Quant au recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar,
le Pr. Saliou Ndiaye, dans des pays comme le Sénégal où plus de 50 %
de la population ont moins de 25 ans, tout tourne ou doit tourner autour de la
préoccupation du sort de la jeunesse. « Il s’agit de réfléchir aux voies
et moyens de laisser à nos jeunes d’aujourd’hui, une Afrique mais une Afrique
où les ressources naturelles renouvelables ou non soient véritablement au
service du développement et du mieux être des africains » a-t-il expliqué.
Pour le recteur, par ailleurs président de l’assemblée de
l’université, les énergies renouvelables suscitent beaucoup d’espoir mais il
est indispensable de les prendre en compte, de les améliorer pour qu’elles
puissent apporter une contribution significative à la résolution des problèmes
qui s’opposent à l’humanité.
Cette cérémonie d’ouverture a été suivie par une conférence
introductive et trois panels animés par des universitaires et des experts venus
de plusieurs pays francophones dont le Canada, la France, le Gabon, la Guinée,
le Mali, la République démocratique du Congo, Wallonie-Bruxelles et le Sénégal.
Migui Marame Ndiaye


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire