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samedi 30 mars 2013

Visite des étudiants de la 1ère année du CESTI au quotidien Le Soleil


Une semaine après leur visite à la Télévision Futurs Médias, les étudiants de la 1ère année du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) se sont rendus,  mercredi dernier, dans les locaux du quotidien Le Soleil. Cette visite entre dans le cadre de la nouvelle politique de la direction visant à permettre aux étudiants de découvrir le monde des médias.
Situé à Hann, dans l’enceinte de l'ancien Service géographique, Le Soleil a reçu les étudiants de la 1èreannée du CESTI conduits par le directeur des études, Mamadou Ndiaye. Durant deux heures, ils ont visité les locaux du journal, sous la conduite du rédacteur en chef central, Daouda Mané. "C'est une fierté pour moi de recevoir toujours des étudiants du CESTI", glisse-t-il. Ce dernier a rappelé l'histoire de cet organe de presse dont l'ancêtre, Paris Dakar, a été porté sur les fonts baptismaux, en 1933, par la famille De Breteuil. À l'accession du Sénégal à l'indépendance, Paris Dakar change de nom en 1961 pour devenir Dakar Matin. C’est le 20 mai 1970 que le président Léopold Sédar Senghor l'a baptisé le Soleil. Structuré en deux départements à savoir l’administration et la rédaction, ce journal fait partie des"meilleurs journaux en Afrique" selon le rédacteur en chef, Daouda Mané.
Les 80% de son effectif sont des diplômés du CESTI. Cela s’explique par la rigueur professionnelle dont font montre les produits de ladite école d’après M. Mané, lui même diplômé de cette école de journalisme de Dakar. Des salles de rédaction au parc automobile en passant par le service commercial, les étudiants ont échangé avec le personnel du Soleil. Mme Sané, l’une des 3 femmes que compte la rédaction, a profité de l’occasion pour encourager les étudiants à se spécialiser en presse écrite. Quant à Babacar Dieng, un des plus anciens de la rédaction, il exhorté les "Cestiens" à faire preuve d’humilité et de responsabilité. Revenant sur les raisons de cette visite, le directeur des études, Mamadou Ndiaye, avance que c'est pour "permettre aux étudiants de découvrir le monde des médias et les préparer au stage qui les attend en 2e année".

jeudi 28 mars 2013

Macky Sall accède au pouvoir, la monnaie disparait et la société s’entretue pour survivre


Ce matin en venant au bureau, j’ai assisté à  une violente dispute dans le bus. En cette période du mois où les poches sont quasi vides et les clients fuient les taxis pour se réfugier dans les bus, les nerfs sont trop tendus et  il est très difficile de voyager calmement dans les cars. Dans celui où j’étais, un jeune homme a marché par inadvertance sur les pieds d’un monsieur alors qu’ils étaient tous les deux debout dans le car. Furieuse, la victime se met à crier au jeune homme et à le traiter de tous les noms. La réplique ne s’est pas fait attendre car au lieu de s’excuser, le jeune homme a trouvé déplacé la façon dont il a été traité alors que c’était juste un accident. Le car était sans dessus-dessous et tout le monde voulait y mettre son grain de sel en prenant parti pour l’un ou pour l’autre. Dans mon coin je me demandais si ce petit acte involontaire devait causer autant de bruits.
Plus tard au bureau, le coup de fil d’un mai m’a rappelé l’histoire du bus et j’ai commencé à cogiter comme une sociologue sur les comportements des gens et leurs motivations. Cet ami me donnait son impression sur l’an du Président  Macky Sall à la tête du Sénégal qui se résume en une seule phrase «  La disparition de la monnaie courante qui a comme conséquence la susceptibilité des populations ».
Dans un premier temps ça parait drôle mais en y réfléchissant  je me suis dise qu’il a peut être raison.
En effet, l’argent occupe une place importante dans la société, elle nourrit toutes relations et maintien la cohésion dans une société. Entre le père et sa famille, entre le mari et son épouse, entre le chauffeur et son client, entre le commerçant et son client, entre patron et son employé etc. dans toutes ces relations, l’argent occupe une place de choix.  Alors que devient une société sans argent ? Une société sans transaction ? J’ai repensé à l’incident du matin en me demandant si ce monsieur si nerveux et intolérant avait laissé de la dépense quotidienne chez lui. Je me demandais aussi si je le jeune homme a un emploi pour soutenir ses parents. Dans les deux cas, l’argent est toujours mis en relief.
Si on revient sur ce bilan du nouveau régime, l’on se rend compte que le SENEGAL est en train de vivre une crise financière sans précédant. L’argent ne circule plus et tous les nerfs sont tendus. Pour un rien les gens se battent comme des animaux, l’intolérance gagne du terrain. Mais a qui la faute de cette tension sociale ? Au régime en place ? Ce régime qui, dés son accession a commencé à nous parler de fuites de milliards, ce régime qui depuis un an, n’arrête pas de crier au voleurs sans en attraper de grands. Ils nous disent que 4 mille milliards de nos francs ont été transférés mais ils peinent à nous le prouver et à nous dire où sont jalousement gardés ces milliards. Ils nous disent que le fils de l’ancien président  a volé lui seul 690 milliards mais ils attendent encore les preuves. Cependant, dans un pays avec un système étatique qui fonctionne, comment autant d’argent peut –il disparaitre sans traces visibles ? Comment une personne peut-elle voler autant de milliard sans être soupçonné ? N’y aurait-il pas de complices très bien placés dans le système et qui sont des fonctionnaires payés par le peuple pour faire marcher le pays ? Ou étaient le ministère des finances, le trésor public ou même les contrôleurs financiers à cette période ? Vous ne nous direz pas que personne ne s’en est rendu compte jadis. Où est allé tout cet argent s’ils ne sont pas dans les comptes des incriminés ? Dans nos poches à nous peut être ? Je me pose cette question quand je pense au mode de vie des sénégalais et la façon dont nous cohabitons avec les politiques. Qui n’a jamais reçu une grande enveloppe financière des mains d’une personnalité à qui on a parrainé une soirée, un combat de lutte ou même une cérémonie religieuse ? Combien de personnes ont pu se rendre en pèlerinage avec un billet offert par tel ou tel ministre ? Dés lors, ne sommes nous pas tous des receleurs et par conséquent  aussi coupables ?
Le pays souffre aujourd’hui de faim et de soif alors que notre cher président est aphone. Mon ami me dirait encore avec le sourire aux lèvres «  Je vous l’avais pourtant dit, vous avez fait une grave erreur de casting. Vous vouliez que Wade parte et vous aviez les arguments, il va certainement partir mais vous n’avez pas suffisamment réfléchi au profil de celui qui viendra après Wade ».
Le président est muet, tandis que son premier ministre, au lieu de mettre en place des stratégies de relance des finances de notre pays, cherche  à nous divertir en s’attardant sur un bilan théorique et chimérique. Interpelé sur le développement de notre économie, il n’a trouvé comme réponse qu’à nous rappeler l’école où il a fait ses études supérieures. Etre sorti d’une prestigieuse école est une chose, mais mettre en applications les leçons apprises en est une autre. Etant le fils du père qu’il a eu, il n’est point surprenant qu’il fréquente les meilleurs écoles. Nous n’avons pas besoin de polémiques politiciennes, nous avons besoins d’argent pour sortir notre pays de sa situation désastreuse. Les investisseurs ont peur de placer leurs sous au Sénégal par ce qu’ils n’entendent parler que de vol ou de recel de milliards. Nous avons besoin d’un Etat capable. Un Etat efficient, un Etat juste.
Ramenez-nous nos sous s’il vous plait ou taisez-vous et laissez nous mourir de fin et de soif pour rendre comptes aux prochaines échéances électorales. C’est en ce moment là que nous vous demanderont votre bilan exhaustif pour pouvoir vous donner la note que vous mériterez.
Aminata NDIAYE

lundi 25 mars 2013

Le G.F.C file tout droit vers la descente

Battu par l'U.S GOREE lors de la 11ème journée du Championnat Professionnel de Ligue 1 (2 buts à 0), le Guédiawaye FC vit des moments difficiles.Avec 8 points au compteur, le G.F.C occupe l'avant dernière place (15ème), synonyme de descente si rien ne bouge d'ici la fin du Championnat. Le nouveau Coach du G.F.C, Rawane MBAYE a raté son baptême de feu avec le club mythique de la Banlieue hier au stade Demba Diop.Le Guédiawaye après 11 journées, n'a enregistré qu'une seule victoire avec 4 défaites donc n'a plus droit à l'erreur. L'équipe de la banlieue reçoit le weekend  prochain Niarry Tally qui est dans une bonne dynamique après sa Victoire face au CASA SPORT.

vendredi 22 mars 2013

"Plus on fera la guerre en Afrique, plus on la transformera en société guerrière"


Mimosa Le libellé même de la question suppose t-il une spécificité du conflit en Afrique par rapport aux Balkans, au Moyen-Orient ou aux confins de la Chine par exemple ?

Bertrand Badie : Il est toujours hasardeux de forcer les spécificités. Vous avez raison de suggérer qu'il n'y a pas un conflit africain distinct des autres. D'abord, les conflits qui se développent en Afrique sont de natures bien différentes : la guerre entre l'Ethiopie et l'Erythrée, les guerres à répétition en République démocratique du Congo, celle du Liberia ou aujourd'hui du Mali, n'ont pas que des points communs, loin de là.

En revanche, il n'est pas inutile de s'intéresser aux conflits qui se développent sur le continent africain, précisément pour évaluer ce qui peut éventuellement les rapprocher, comme pour tester l'hypothèse de plus en plus courante de"nouveaux conflits internationaux" qui se distingueraient de la guerre devenue alors classique et telle qu'elle s'est imposée dans la modernité européenne au lendemain de la paix de Westphalie.

L'Afrique est de ce point de vue un terrain d'analyse intéressant. Elle a en effet comme caractéristiques propres l'incertitude des constructions étatiques, l'acuité des pathologies sociales, la force des déséquilibres dans les richesses, l'ambiguïté de ses constructions spatiales, et aussi la diversité des acteurs fauteurs de guerre qui ne se ramènent plus, tant s'en faut, aux seules armées d'Etat.

 Autant d'hypothèses qui permettent de progresser dans la construction de ces formes nouvelles de conflictualité tout en gardant à l'esprit - et vous avez bien raison de le souligner - la diversité des situations. Retenons que, cependant, les points de comparaison sont assez nombreux pour justifier cet intitulé.
Clotilde : Quels liens faites-vous entre le passé colonial de la France et les conflits africains d'aujourd'hui ?
Bertrand Badie : Je ne sais pas s'il y a lieu de distinguer la colonisation française des autres formes de colonisation. Un simple coup d'oeil suffit pour remarquer que la colonisation belge avec le Congo, le Rwanda ou le Burundi, la colonisation portugaise avec l'Angola et le Mozambique, la colonisation britannique avec le Nigeria, la Sierra Leone ou l'Ouganda, sont autant porteuses de symptômes de conflictualité que la colonisation française.

On trouvera bien sûr dans la colonisation en général bien des variables explicatives des situations présentes de conflictualité : une incertitude institutionnelle grave qui se reproduit à travers des Etats manqués, des Etats bien souvent prédateurs, ou "fantômes", un contrat social faible qui se vérifie à travers des constructions nationales inachevées, des déséquilibres économiques et des pathologies sociales qui doivent beaucoup aux styles divers de la colonisation.

Si on prend le modèle français, on pourrait penser qu'en effet, la colonisation imaginée par nos institutions républicaines se soit traduite par un mode d'administration coloniale faisant table rase des formes passées d'autoritépolitique, et par une illusion coupable voulant que le modèle stato-national traditionnel soit transférable de l'ancienne métropole vers le nouvel Etat accédant à l'indépendance.

Ces naïvetés républicaines ont joué un rôle important dans l'échec de la construction institutionnelle en Afrique, tandis que les différents gouvernements qui se sont succédé en France après les indépendances ont tous, d'une manière ou d'une autre, prolongé par facilité des modes de tutelle post-coloniale répertoriés sous l'intitulé de "Françafrique" et qui ont incontestablement favorisé les dérives conflictuelles que nous constatons aujourd'hui.

Africa : Les Africains peuvent-ils réellement s'affranchir de la décolonisation ? Et comment ?
Bertrand Badie : Vous avez raison de poser cette question, car la décolonisation n'a été pensée, tout particulièrement en Afrique, et à de rares exceptions près, que sur un plan formel et symbolique. Il convenait, à la faveur de celle-ci, d'adopter un drapeau, un hymne national, une devise et un siège aux Nations unies. Les substrats de la souveraineté n'ont jamais été sérieusement pris en compte : ni sur le plan économique, ni sur celui des sociétés civiles à construire, ni sur celui des institutions à bâtir, ni même sur celui de la mobilisation citoyenne et de l'implication de chacun dans une communauté politique nouvelle.

En réalité, l'indépendance a principalement été formelle et n'évoluait très éventuellement que sous l'effet du passage, d'ailleurs assez rare, d'un tuteur à un autre, c'est-à-dire d'une soumission post-coloniale à une autre : la guerre froide y contribuait et les résultats ont été décevants ; il suffit pour cela de prendre l'exemple de la Guinée Conakry, des deux Congo, ou du Ghana.

Jean-Louis : Ces Etats fantômes et prédateurs étant le plus souvent monopolisés par une ethnie en particulier, l'une des solutions ne serait-elle pas le morcellement de ces Etats par peuple, maintenant que l'intangibilité des frontières africaines a été remise en cause par l'affaire soudanaise ?
Bertrand Badie : Vous savez qu'il convient de ne pas exagérer le rôle de l'"ethnie"qu'on a pour habitude de mettre en avant dès lors qu'on cherche à expliquer un phénomène social ou politique en Afrique.
D'abord, la notion même d'ethnie est à discuter : pensez-vous qu'il soit si simple de distinguer a priori ce que vous nommez "peuples" et dont il serait bien délicat de construire la nomenclature aujourd'hui ? Par ailleurs, on a coutume de faire appel à l'idée d'ethnie précisément pour distinguer un manque, c'est-à-dire un déficit d'Etat et d'institutions : quand l'un et l'autre sont absents, l'individu qui recherche protection et identité a bien entendu tendance à se retourner vers son groupe naturel d'appartenance, ceci étant vrai autant en Afrique qu'ailleurs.

Pour le reste, et si on y regarde de près, on ne peut pas concevoir les Etats africains uniquement comme des instruments de telle ou telle ethnie. Certes, on se rapproche de ce cas de figure dans certaines situations, comme bien évidemment le Rwanda de 1994... Mais dans la plupart des cas, on verra à la tête des Etats davantage des individualités, avec leurs pratiques clientélaires et népotiques, des bandes, des réseaux, des factions : en bref, l'Etat africain est plus un instrument de prédation entre les mains d'acteurs individuels que de communautés ethniques tout entières.
Admettons enfin qu'il serait bien téméraire de chercher à redessiner la carte de l'Afrique à partir de l'idée de peuples et à deviner quelles sont les frontières"légitimes"

Regardez d'ailleurs comment l'Europe s'est constituée : au hasard des rapports de puissance qui dessinaient les frontières et les territoires tandis que, bien souvent, les nations arrivaient après et se consolidaient au fil du temps, comme d'ailleurs peuvent probablement le faire les nations "africaines"d'aujourd'hui.

Singer : Comment réunir l'ensemble des parties prenantes d'un conflit, y compris les acteurs de la société civile, dans des Etats où l'idée de nation est peu répandue à cause des rivalités ethniques ou l'objet de discours nationalistes dangereux ?

Bertrand Badie : Vous avez bien raison, et vous mettez le doigt sur l'une des variables explicatives les plus conséquentes : le défaut, tout simplement, de contrat social. Pour qu'un contrat social puisse se construire et aboutir à un sentiment de même appartenance à une communauté politique, il ne faut pas tant chercher du côté d'une quelconque "solidarité nationale" innée. Celle-ci n'existe pas et se construit au fil du temps : d'où l'importance d'un minimum d'intégration sociale, c'est-à-dire d'un accès de chacun aux biens collectifs, d'où aussi le rôle du respect mutuel, de l'acceptation de l'autre et du désir de coexistence, d'où enfin, et peut-être surtout, le poids déterminant des institutions acceptées comme règle du jeu commune.

C'est tout ce qui manque à la plupart des Etats africains d'aujourd'hui, bloqués dans leur construction par deux jeux pervers : celui des solidarités verticales nourries par le clientélisme, et qui confond allégeance citoyenne avec capacité de se débrouiller pour accéder aux lieux de décision. Celui aussi d'une tentation récurrente de reconstituer des sociétés guerrières avec leur économie, et donc leurs rétributions par lesquelles, en fait, l'individu conçoit sa survie à travers la banalisation d'un Etat de nature pré-hobbesien (ce que le philosophe anglais Hobbes envisageait comme Etat précédant le pacte social).

Leo Colle : Peut-on imputer la majorité des conflits en Afrique au fait que la colonisation a tracé des frontières artificielles qui ne sont pas représentatives des nations qui existent en Afrique ?

Max : Est il possible aujourd'hui d'imputer l'existence de conflits en Afrique exclusivement au passé colonialiste du continent ?

Bertrand Badie : Bien sûr, on peut trouver de multiples exemples qui semblentindiquer que le tracé des frontières coloniales a conduit à des contentieux et des guerres. Mais après tout, n'est-ce pas vrai sur tous les continents ? Il serait facile de pointer toutes ces frontières pleines de litiges qui ont dessiné au fil des siècles la carte de l'Europe et conduit à des guerres. Je dirai même que l'arbitraire frontalier n'est pas plus dramatique en Afrique qu'ailleurs. Il est comme partout déterminé par les aléas du jeu de puissance. En revanche, je retiendrai deux aspects plus importants peut-être, qui donnent à la frontière africaine les traits déstabilisants que vous pointez.

D'abord, pour des raisons écologiques, géographiques, et souvent pratiques, ces frontières sont plus difficiles à contrôler qu'ailleurs. Le fait qu'en Afrique on joue de la perméabilité des lignes séparant les Etats et qu'au nom de vieilles traditions on se plaît à les transgresser rend le jeu interétatique infiniment plus difficile et potentiellement plus conflictuel.

Par ailleurs, précisément parce que les Etats, plus encore que les frontières, sont fragiles, nombre d'acteurs belligènes en jouent pour justifier des politiques de transgression qui conduisent directement à la guerre. On pourrait citer pêle-mêle la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, entre l'Algérie et le Mali, ou entre certains Etats d'Afrique de l'Ouest, ce qui a favorisé la diffusion du conflit libérien vers la Sierra Leone, et même la Côte d'Ivoire.

 D'une manière plus générale, il me paraît fragile d'imputer les difficultés de l'Afrique à la seule colonisation perçue comme moment historiquement clos. Il me paraît plus juste d'envisager les effets d'une dépendance qui s'est prolongée au-delà de la décolonisation, qui renforce la fragilité et la faiblesse des Etats et qui entretient encore aujourd'hui des mobilisations conflictuelles qui sont communes à pas mal d'Etats du continent.

Max : En quoi les conflits africains s'inscrivent-ils dans la typologie des"nouveaux conflits" dont on parle de plus en plus ? Quelles en sont les caractéristiques ?

Bertrand Badie : D'abord, et très clairement, nous sortons de la vision la plus classique de la guerre opposant purement et simplement des Etats en compétition de puissance. Avec la plupart des conflits africains, la compétition de faiblesse est souvent plus déterminante que la compétition de puissance, ce qui est une rupture forte dans l'histoire de la guerre.

On ajoutera que si les Etats n'en sont pas absents, ils n'ont plus le monopole du jeu guerrier. En effet, les acteurs déterminants du jeu conflictuel sont souvent des seigneurs de la guerre tels Charles Taylor au Liberia, Fodé Sankoh en Sierra Leone, ou Laurent Kabila dans le Zaïre de Mobutu. Les armées sont alors défiées par des milices et on voit de plus en plus apparaître ces "sobels", c'est-à-dire ces soldats plus ou moins réguliers passant à la rébellion, auxquels s'ajoutent les enfants soldats, tragique histoire de ces mineurs démunis et désespérés qui comptent survivre grâce à la violence.

Pour autant, les Etats n'ont pas disparu et, autre particularité, la plupart de ces conflits sont alimentés par un déséquilibre trop fort entre des Etats puissants et ambitieux et des voisins faiblement institutionnalisés, à la limite de l'identité d'"Etats faillis". On pense par exemple au Rwanda et à l'Ouganda face au Zaïre puis au Congo, ou au Burkina Faso face au Liberia et à la Sierra Leone. En bref, les conflits africains n'ont plus grand-chose à voir avec l'idée de guerre telle que forgée par Clausewitz. Je noterai pour conclure qu'ils dérivent bien davantage de pathologies sociales que d'une compétition réelle de puissance : c'est ça, les nouveaux conflits inter-nations.

Dee : Peut-on donc considérer l'Union Africaine comme un acteur majeur dans la résolution des conflits ? Et si oui, pourquoi semble-t-elle incapable d'intervenir efficacement ? problème de légitimité, d'autorité ?

Bertrand Badie : Vous posez la très importante question du rôle des organisations régionales dans la solution des conflits africains. Dans un monde idéal, on pourrait espérer s'en remettre au rôle médiateur de la communauté internationale. Mais l'ONU est rarement bien accueillie : les seigneurs de la guerre libériens ou sierra leonais s'en méfiaient au même titre que Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire, arguant du rôle désastreux et peu neutre de la première mission onusienne au Congo, en 1960, lâchant Patrice Lumumba.

On aimerait alors se retourner vers l'Union africaine, qui a fait beaucoup d'efforts jusqu'à se doter de son propre "conseil de sécurité". Reste, d'une part, que son niveau d'efficacité est encore fragile et que, d'autre part, le continent africain est trop vaste et trop diversifié pour que les troupes de l'Union africaine soient véritablement perçues comme suffisamment proches par les protagonistes des conflits.
On s'est alors bien souvent tourné vers des organisations subrégionales, en particulier la Cedeao, dont on se souvient du rôle en Sierra Leone ou au Liberia. Le résultat était plutôt décevant si on en croit notamment l'oeuvre de prédation à laquelle elle s'était alors livrée. Du même coup, le rôle régulateur des organisations régionales a un bilan aujourd'hui décevant : la difficulté de mobiliserla Cedeao dans le conflit sahélien en est une preuve. Certes, on notera que les organisations régionales précèdent la plupart du temps l'ONU dans ses interventions, mais ne s'agit-il pas là d'une hiérarchie du moindre mal beaucoup plus que l'effet d'une réelle conviction ?

RDC : Que préconisez-vous concrètement comme mode(s) de résolution(s) des conflits en Afrique ? Par exemple au Mali ?

Bertrand Badie : Incontestablement, et pour rester fidèle à ce que je dis plus haut, je considère que les solutions les plus efficaces se trouvent dans un traitement social des crises. On a beaucoup trop négligé le poids pourtant énorme des pathologies sociales sur le déclenchement et l'aggravation des conflits. Il y a un lien presque mécanique entre la faiblesse de l'indice de développement humain et l'apparition de guerres en Afrique.

Le Sahel est là pour le démontrer. Il faut en finir avec cette vision trop simple, venue en même temps du fin fond de notre histoire européenne et de notre instinct occidental de supériorité, qui consiste à croire que toutes les guerres trouvent leurs racines dans des rivalités de puissance. Nous avons vu qu'en l'espèce ce n'était pas vrai, et que la faiblesse jouait un rôle plus prépondérant.

Il faut arrêter aussi de croire qu'il suffit de "détruire" quelques "méchants" ou quelques "criminels" pour éteindre un conflit dont l'enracinement social est évident. Il faut mettre un terme à cette capacité des seigneurs de la guerre et des entrepreneurs de violence de recruter aisément dans des populations malheureuses et désespérées.

Ne nous y trompons pas : les conflits s'atténueront en Afrique lorsqu'un vrai développement économique et social s'y produira. Et il est évident qu'il coûterait moins cher que ce que l'on doit mobiliser en richesses et en énergie pour y faire la guerre. Bien sûr, ce serait trop simple de ne miser que sur l'"assistance sociale". Les pathologies que je viens de rappeler trouvent aussi leur source et les circonstances de leur aggravation dans le défaut d'institutionnalisation des Etats africains : le malheur est que tout le monde ou presque, en Afrique mais surtout hors d'Afrique, trouve son compte dans la faiblesse de ces institutions.

On revient au contrat social de tout à l'heure, on retourne à la question clé : peut-il y avoir des communautés politiques qui ne tiennent que par le jeu de clientèle ou celui de la libre concurrence entre acteurs de guerre ? Une chose en tous les cas me paraît acquise : plus on fera la guerre en Afrique, et plus on transformera l'Afrique en société guerrière.

Tolier : Mais justement comment mettre un terme aux capacités des seigneurs de la guerre de recrutement des populations désespérées ?

Bertrand Badie : C'est bien là notre réflexion de conclusion : ôter une clientèle aux seigneurs de la guerre, c'est tout simplement donner de bonnes raisons aux gamins de 12 ans de ne pas prendre les armes, au risque d'ailleurs d'être "détruit". C'est aussi enlever aux témoins démunis des activités d'une entreprise minière auNiger le sentiment que les ultimes richesses dont ils disposent échappent sous leurs yeux à leur contrôle. C'est donner aux uns et aux autres le sentiment élémentaire qu'ils sont respectés sans être d'éternels assistés qui dépendent de la charité de ceux qui sont plus au nord. Kant, en son temps, nous expliquait que le respect, c'était l'aptitude à donner à l'autre une valeur sociale surtout lorsqu'il nous est très différent.

Est-ce bien le regard que nous portons sur l'Afrique et son aptitude à se prendre en main ? Si c'est le contraire qui fait le réel, comment s'étonner de cette montée tragique des frustrations ? Source

jeudi 21 mars 2013

Visite des étudiants du CESTI dans les organes de Presse, La TFM ouvre le bal.




Dans sa nouvelle politique, la direction du Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'Information a organisé ce mercredi une visite pour ses nouveaux étudiants dans les locaux de la Télévision Futurs Médias (TFM).

Située dans le quartier chic des Almadies, la TFM a reçu hier la visite des étudiants de la première année du CESTI sous la conduite du Directeur des études, Mr NDIAYE. Une visite qui rentre dans le cadre du partenariat entre cet institut de journalisme et les différentes organes de presse du pays.

Du plateau de l'émission matinale "YEWULEEN" au bureau de l'humoriste "Kouthia" en passant par les salles de montage et la salle de rédaction, les étudiants en ont profité pour mieux se familiariser avec le milieu professionnel et avoir un avant goût de ce qui les attendent sur le terrain.

Le Directeur de l'Information et le Rédacteur en chef de la Télévision du célèbre chanteur Youssou Ndour et non moins Ministre du Tourisme, respectivement Barka BA et Khalifa Diakhaté n'ont pas manqué de donner des conseils à ces futurs journalistes. Si Barka BA appellent les étudiants en formation à,plus de sérieux et de responsabilité dans le travail, Khalifa Diakhaté suggère à ses futurs confrères de faire le choix entre " Etre professionnel et Etre Populaire".

Selon le rédacteur en chef de la TFM, futurs journalistes que sont les étudiants venus les rendre visite, le professionnel est le meilleur choix dans la mesure où il constitue la clef du succès.
Il est important de noter que cette visite a été l'occasion pour les étudiants de voir les conditions dans lesquelles travaillent les journalistes, les techniciens ou même les maquilleuses.

La TFM, par la voix de l'assistante de son Directeur, Mme NDIAYE se dit contente de cette visite et déclare toujours prête à accueillir des stagiaires du CESTI qui constitue une école de référence dans le monde.

Les étudiants n'ont pas manqué de donner leurs impressions par rapport à la nouvelle démarche entreprise par la Direction du CESTI, Sékouba KONARE, étudiant en première année " J'ai trouvé cette visite salutaire. Ainsi, je souhaite que la Direction des études du CESTI, s'engage à perpétuer de tel geste qui permettra aux étudiants de savourer les lieux professionnels. Elle permet également aux futurs journalistes de se familiariser davantage avec le milieu professionnel dont ils auront la charge dans les jours à venir". Marame Couma Seck et Banoumou Cissokho saluent aussi l'initiative et estiment que cette visite a été l'occasion pour eux de pénétrer au fond de l'organigramme de la Télévision.

Interpellé avant la visite, Mr NDIAYE explique la visite à la TFM ne constitue qu'une étape de la collaboration entre la Direction et les organes de presse sénégalaises et que le journal Le Soleil et la Radio Britannique vont accueillir le mercredi prochain la délégation des étudiants.

lundi 18 mars 2013

LYCEE DE PIKINE : Petit de par sa situation géographique mais grand de par la qualité de ses hommes


LYCEE DE PIKINE : Petit de par sa situation géographique mais grand de par la qualité de ses hommes

C
réé depuis 2004, ce lycée qui trouve ses repères géographiques entre le Cem Serigne Cheikh Anta Mbacké et le tribunal départemental Pikine-Guédiawaye reste toujours un model malgré ses multiples maux. Une descente sur les lieux permettrait de voir que l’emplacement de l’établissement est loin d’être celui d’un lycée digne de son nom alors que c’est le seul qui existe dans les encablures de la ville de Pikine.

De 2004 à nos jours, les résultats à l’examen connaissent de plus en plus des avancés notoires et pourtant ce lycée souffrent beaucoup à cause de ses maigres moyens. Imaginez-vous un lycée sans bibliothèque fonctionnel, un lycée sans laboratoire pour la pratique, ni salle d’informatique accessible, ni service médical avec des classes supérieures aux salles : 32 classes (série L et S confondues) pour 16 salles seulement. Autrement dit la majeure partie des élèves ont du mal à trouver une salle de classe où faire leur cour.
Qu’est ce qui justifie alors les bons résultats que fait le lycée de Pikine ?
C’est parce qu’au sein du lycée, il y’a de grands hommes qui se donnent corps et âmes pour pousser les potaches à la réussite. Les professeurs se sont toujours montrés par leur détermination, leur engagement et surtout la vocation de ce noble métier. Ce sont des professeurs qui même au-delà des heures dues accordent du temps à leurs élèves pour dispenser gratuitement des cours alors qu’ils avaient la possibilité d’aller se faire de l’argent dans les écoles privées.
Au même moment, ces professeurs mènent des combats à la place des élèves pour la bonne cause de l’école. Ce qui avait même valu des menaces de ponctuation de salaire vis-à-vis d’eux par leur ministre de tutelle. Malgré tout cela, ils n’ont pas baissé les bras jusqu’à obtenir gain de cause. Si une école où on ne fait que théoriser à cause des manques de moyen, voit son taux de réussite élevé de plus en plus, c’est parce qu’aussi les élèves sont conscients de leur avenir.
Il faudrait aussi noter le rôle que les clubs ont joué pour hisser le nom de l’école partout au Sénégal, le Club de Littérature d’Art et de Philosophie (CLAP) avec ses multiples couronnes et le Club d’anglais avec sa brillante participation dans les compétitions.
Le lycée de Pikine est unique à son genre : des professeurs engagés, des élèves studieux, une administration rigoureuse et accessible à l’image du Feu Bamba NDIAYE qui nuit et jour était au service des élèves.
L’heure de tirer la sonnette d’alarme a sonné, Pikine mérite un lycée moderne à l’image de ses périphéries (Thiaroye, Yeumbeul, Mbao, Keur Massar pour ne citer que ceux là) au moment où le gouvernement se permet de réhabiliter certaines écoles qui étaient pourtant dans les  bonnes conditions de travail. Les résultats réalisés par l’école devraient être une raison de plus pour que les autorités répondent favorablement à ce vœu le plus cher.
Ensemble pour un Lycée Moderne à Pikine

jeudi 14 mars 2013

Les Premiers pas du "PAPE FRANÇOIS 1"


Son programme dans les prochains jours

Son premier déplacement aura lieu jeudi matin, quand il se rendra dans la basilique romaine Sainte-Marie Majeure, pour prier la Vierge Marie. Ce sera un déplacement très privé, selon le Père Lombardi, Directeur de la salle de presse du Vatican. Jeudi après-midi, le pape célébrera une messe avec l'ensemble des cardinaux dans la Chapelle Sixtine, et vendredi matin il leur donnera audience dans la Salle Clémentine au Vatican.
Samedi, il recevra tous les journalistes et les responsables de la communication dans la grande salle d'audience Paul VI.
Dimanche, il prononcera son premier Angelus sur la place Saint-Pierre.

Permettez, Monsieur le Premier Ministre Abdoul Mbaye. Il ne vous appartient pas de clore le débat.

En entendant ces propos de l’homme chargé de la mise en oeuvre de la politique qui est sensée nous sortir de l’ornière, nous autres qui avons fait de son mentor ce qu’il est devenu aujourd’hui, c’est avec peine que je me suis retenu de le qualifier d’individu simpliste et grossier. En effet, Monsieur le PM ne se rend même pas compte que ce n’est ni à lui, ni à son patron de clore ce débat. En l’espèce, les faits sont si graves qu’ils ne sauraient suffire d’une simple déclaration, viendrait-elle d’un Premier Ministre zélé, pour forcer l’oubli de nos compatriotes. Ce qui se passe, c’est que tous ceux qui ont parlé es qualités de cette affaire de médiation pénale, dans la traque des biens mal acquis, ne l’ont pas fait en méconnaissance de cause – et j’insiste sur l’expression « mal acquis », convaincu qu’il ne s’agit pas d’une supposition, au vu de l’enrichissement arrogant des ténors du pouvoir défait le 25 mars 2012 – . De qui s’agit-il ? 

- A l’ouverture du bal, il y avait le tonitruant Me El Hadji Diouf, membre du pool d’avocats de l’Etat dans cette affaire, donc très au fait de ce dossier, et avec plein d’intérêts à sauvegarder, pour ne pas oser diffamer son client incarné par le Chef de l’Etat ; 
- Ensuite, entre dans la danse Abou Abel THIAM, responsable de la Communication de la Présidence de la République, donc un des confidents du Président Sall ; 
- A sa suite, Abdou Latif Coulibaly qui est au coeur de tous les dossiers importants, de par sa qualité de Ministre chargé de la Bonne Gouvernance et Porte-parole du Gouvernement ; 
- Ce fut enfin le tour d’Aminata Touré qui, par l’intermédiaire du Procureur de la République, conduit la traque des biens mal acquis, au nom et pour le compte de l’Etat, depuis sa station de Ministre de la Justice. 

En vertu de la qualité des intervenants, c’est un scandale que ces derniers qui sont tous au coeur du dossier, nous aient servi des déclarations aussi contradictoires les unes que les autres. Le fait est que ceux qui cristallisent tout l’espoir de mon peuple sont en train d’user de pratiques dolosives pour amener nos compatriotes à apposer leur signature sur les pages portant une forfaiture commise au plus haut sommet de l’Etat. En d’autres termes, Monsieur le Premier Ministre appelle notre amnésie sur un gros mensonge d’Etat. De qui se moque-t-on ? 

Il n’est pas question que le débat soit clos aussi facilement, lorsque Mimi Touré tente de nous faire croire que le porte-parole du Gouvernement, en prenant la parole, n’a fait qu’émettre une opinion strictement personnelle et non la position de l’entité dont il porte la parole. 
Que personne ne pousse l’outrecuidance à vouloir nous présenter comme « une tempête dans un verre d’eau » cette bourde qui dénote du niveau de moralité de notre Président et de son équipe. Non. Pas de ça, Monsieur le PM, car aucune des personnalités qui l’ont fait claquer n’est étrangère à ce dossier. C’est pourquoi j’estime plutôt que cette incohérence est certainement un véritable tsunami dans votre Gouvernement. 

Monsieur Mbaye ne peut pas nous demander de la boucler quand, Me El Hadji Diouf, avocat de l’Etat, rappelons-le, lors de sa dernière conférence de presse, a persisté et signé, malgré tous les intérêts qui sont en jeu. Convenons que, lorsque le Chef d’un Gouvernement ne rechigne pas à garder un avocat qui est sensé avoir diffamé le Chef de l’Exécutif, sa bonne foi ne peut qu’être sujet à caution. Par conséquent, il ne saurait être question pour les Sénégalais de passer l’éponge, sur la base d’une simple déclaration – serait-ce sur l’honneur – de ce Premier Ministre. Le débat ne peut être clos, même si le Ministre Coulibaky, après avoir avalé sa plume tranchante qui en fait voir des vertes et des pas mures au régime de Wade, en a aujourd’hui perdu la langue. 

De tout ce qui vient d’être dit, il ressort que nous ne pouvons que conclure à une volonté manifeste de flouer les Sénégalais, d’autant plus que même ceux qui nient au Président Macky la paternité de cette proposition imbibée de bassesses politiciennes, ont tenté de légaliser la procédure de la médiation pénale, dans la gestion du dossier brûlant de l’enrichissement illicite. Ce qui, du reste, est une autre grosse incongruité. En effet, la médiation pénale est certes une procédure prévue par le Code de Procédure Pénale, en son article 32. Mais, dans l’esprit de la loi, elle ne saurait s’appliquer à la traque des biens distraits des caisses du trésor public, par des voleurs à col blanc, surtout lorsque l’objet d’un tel forfait équivaut à des sommes aussi importantes que dans le cas d’espèce. 

Les litiges dans lesquels la médiation pénale est susceptible d’intervenir doivent être constitutifs d’une INFRACTION MINEURE reconnue par son auteur. Cette infraction doit être de l’ordre des injures, menaces, tapages nocturnes, dégradations, rixes ou violences légères, vols simples, non paiement de pension alimentaire ... Encore faudrait-il souligner que, même si cette procédure était envisageable en l’espèce – ce qui n’est pas le cas –, il n’appartiendrait pas au Président de la proposer, mais plutôt au Procureur de la République, conformément aux dispositions du Code de Procédure Pénale. Compte tenu de tout cela, le débat ne saurait être clos simplement parce que le PM le juge trop pesant sur la digestion de Monsieur le Président de la République. 

Les Sénégalais sont patients, mais pas crédules. Si nos dirigeants passent tout leur temps à ourdir des complots sur notre dos, nous sommes assez matures et intelligents pour faire notre interprétation des textes et la leur imposer. En plus, s’il revient à une entité quelconque de clore ou d’enrichir ce débat, c’est bien au Peuple qui est le mandant en Chef. Alors trêve de manipulations à la sauce Communication. Puisqu’une faute confessée est à moitié absoute, reconnaissez donc que vous avez failli, avant qu’il ne soit trop tard parce qu’il est déjà tard. 


Ibrahima DIOP 
Co-animateur du Courant de pensée DEET / Benno Jubël

mercredi 13 mars 2013

Choc entre GUEDIAWAYE ET PIKINE


L'affiche GFC / AS PIKINE sera  l'attraction de cette 10e Journée du Championnat de L1 Professionnel. Le Guédiawaye Football Club , lanterne rouge avec 7 points doit impérativement remporter ce derby pour donner espoir à ses supporters. Ce match ne peut être facile d'autant plus que les Pikinois 2e avec 14 points tenteront de se rapprocher du leader Diambars qui enregistre 21 points. Pour rappel, le Club du Président Djamil Faye, le GFC après 9 journées de Championnat n'a remporté qu'un seul match contre le Port Autonome de Dakar. Ce match se jouera le Samedi 16 Mars 2013 à 17h au stade Amadou Barry de Guédiawaye. 

Modernisation des daara : Le Sénégal met 10 milliards sur les tablettes


Dans la quête de réponses à la lancinante question de la mendicité des enfants dans les rues de Dakar, l’Etat sénégalais entend mobiliser en partenariat avec la Banque islamique de développement (Bid) 10 milliards de francs Cfa pour la construction d’une soixantaine de daara modernes dans les régions.
Après avoir pris la résolution d’interdire la mendicité des enfants, le gouvernement sénégalais veut lancer un projet de construction de daara modernes dans les régions. Cela, en partenariat avec la Banque islamique de développement (Bid). Selon Amadou Kane, ministre de l’Econo­mie et des Finances qui en a fait l’annonce hier, à l’occasion du lancement du rapport sur la situation des enfants au Sénégal, un budget d’environ 10 milliards de francs Cfa sera mobilisé. L’Etat sénégalais y contribuera à hauteur de 1 milliard et le financement des 9 milliards de francs Cfa restants sera assuré par la Bid, indique le ministre. Et d’ajouter que chacun de ces daara comptera une dizaine de classes. «La construction des 32 premiers daara va démarrer dans les mois à venir. Et le deuxième lot sera réalisé juste après. C’est une réponse que nous voulons apporter à la situation des enfants de la rue notamment des talibés», a-t-il déclaré.
Se prononçant sur la question de la séparation des enfants, le rapport sur leur situation souligne que de nombreux enfants sont forcés de mendier, et pour certains, contraints de fuir ces conditions intolérables pour trouver refuge dans la rue. La mobilité et la séparation des enfants, bien que souvent coutumière et liée aux normes sociales, est également associée à la pauvreté des ménages, qui n’ont d’autre choix que de se séparer de leurs enfants pour les faire travailler. Il est estimé que 7 enfants sur 10 âgés de 5 à 17 ans effectuent un travail quelconque, soit environ 2,4 millions d’enfants travailleurs. Une étude estime que plus de 500 000 enfants sont à retirer des pires formes de travail.
Au Sénégal, c’est seulement la moitié des enfants de moins de 18 ans qui vit avec ses deux parents biologiques, indiquent les études.  Ce qui suffit pour que Mme Giovanna Barberis, représentant de l’Unicef au Sénégal, décide d’interpeller : «Quelle que soit leur origine sociale et leurs conditions de vie, les enfants doivent bénéficier d’une plus grande attention si nous voulons lutter efficacement contre les disparités et les injustices sociales». Source le quotidien

mardi 12 mars 2013

Petit Jules tourne le dos à l'Equipe du Sénégal


L’attaquant sénégalais de Montpellier Souleymane Camara a annoncé sa décision de mettre fin à sa carrière internationale, après douze ans de présence en équipe nationale.''Franchement, je ne pense pas que je vais revenir sur ma décision. Lire la suite. 

23 lions pour faire face à l'ANGOLA



Le Sélectionneur de l’Equipe nationale du Sénégal, Alain Giresse vient de publier la liste des joueurs devant jouer contre les Palancas Negras, le samedi 23 mars 2013, en match comptant pour la troisième journée des éliminatoires du mondial 2014. Une liste composée de 23 joueurs où on note l’entrée du défenseur de Lorient, Lamine Gassama. Mais aussi l’absence de Modou Sougou. Il y a quelques jours, ce dernier disait qu’il était trop court pour ce match capital pour les Lions de la Téranga. 
 Voici les 23 joueurs convoqués par Alain Giresse :
 Bouna Coundoul, 
Ousmane Mané,
 Cheikh Ndiaye,
 Bayal Sall,
Pape Gueye,
 Cheikhou Kouyaté,
 Lamine Gassama,
 Lamine Sané,
 Cheikh Mbengue,
 Armand Traoré, 
Zarko Touré, 
Mohamed Diamé,
 Pape Kouly Diop,
 Abdoulaye Sané,
 Sadio Mané,
 Idrissa Gana Guèye,
 Rémy Gomis,
 Mame Birame Diouf,
 Moussa Sow,
 Issiar Dia,
 Demba Ba, 
Papiss Demba Cissé,
 Dame Ndoye,