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mercredi 13 mars 2013

Modernisation des daara : Le Sénégal met 10 milliards sur les tablettes


Dans la quête de réponses à la lancinante question de la mendicité des enfants dans les rues de Dakar, l’Etat sénégalais entend mobiliser en partenariat avec la Banque islamique de développement (Bid) 10 milliards de francs Cfa pour la construction d’une soixantaine de daara modernes dans les régions.
Après avoir pris la résolution d’interdire la mendicité des enfants, le gouvernement sénégalais veut lancer un projet de construction de daara modernes dans les régions. Cela, en partenariat avec la Banque islamique de développement (Bid). Selon Amadou Kane, ministre de l’Econo­mie et des Finances qui en a fait l’annonce hier, à l’occasion du lancement du rapport sur la situation des enfants au Sénégal, un budget d’environ 10 milliards de francs Cfa sera mobilisé. L’Etat sénégalais y contribuera à hauteur de 1 milliard et le financement des 9 milliards de francs Cfa restants sera assuré par la Bid, indique le ministre. Et d’ajouter que chacun de ces daara comptera une dizaine de classes. «La construction des 32 premiers daara va démarrer dans les mois à venir. Et le deuxième lot sera réalisé juste après. C’est une réponse que nous voulons apporter à la situation des enfants de la rue notamment des talibés», a-t-il déclaré.
Se prononçant sur la question de la séparation des enfants, le rapport sur leur situation souligne que de nombreux enfants sont forcés de mendier, et pour certains, contraints de fuir ces conditions intolérables pour trouver refuge dans la rue. La mobilité et la séparation des enfants, bien que souvent coutumière et liée aux normes sociales, est également associée à la pauvreté des ménages, qui n’ont d’autre choix que de se séparer de leurs enfants pour les faire travailler. Il est estimé que 7 enfants sur 10 âgés de 5 à 17 ans effectuent un travail quelconque, soit environ 2,4 millions d’enfants travailleurs. Une étude estime que plus de 500 000 enfants sont à retirer des pires formes de travail.
Au Sénégal, c’est seulement la moitié des enfants de moins de 18 ans qui vit avec ses deux parents biologiques, indiquent les études.  Ce qui suffit pour que Mme Giovanna Barberis, représentant de l’Unicef au Sénégal, décide d’interpeller : «Quelle que soit leur origine sociale et leurs conditions de vie, les enfants doivent bénéficier d’une plus grande attention si nous voulons lutter efficacement contre les disparités et les injustices sociales». Source le quotidien

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