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jeudi 7 mars 2013

Le Phénomène de la Mendicité au Sénégal



Depuis le 20 novembre 1989, la Convention relative aux droits de l’enfant avait été adoptée par l’Assemblé Générale des Nations Unies. C’est en 1990 que cette convention est entrée en vigueur après avoir reçu 20 ratifications. Mais de nos jours, les droits de l’enfant sont bafoués par des individus qui exercent des violences sur les enfants, sous toutes ses formes.
Au Sénégal, ce fléau n’est plus à démontrer car la mendicité, phénomène le plus visible et complexe des pire formes de travail des enfants. Elle s’est développée ces dernières années et affecte la quasi-totalité des villes du pays. Selon les chiffres, environ 23% des enfants âgés de 6 à 17 ans (plus de 720 000) seraient impliqués dans des activités économiques dont 500 000 sont concernés par les pires formes de travail des enfants.
Selon Mme Ramatoulaye Ndao Diouf, Conseiller Spécial du Président de la République et Coordonnatrice de la Cellule d’Appui à la Protection de l’Enfance, « il est évident que pour une meilleure prise en charge de l’enfant, il faut aller vers une politique nationale de protection de l’enfant. Certes, il est vrai qu’il existe une politique de protection sociale mais je crois que les enfants méritent au mieux une politique et qu’on se réunisse autour d’une table. La Cape est une cellule qui a été créée au sein de la Présidence de la République pour renforcer le dispositif institutionnel en place, concernant la protection de l’enfant mais également pour servir d’appui et de facilitateur. Il faut qu’on pousse tous ces acteurs à aller vers l’élaboration de ce plan de protection de l’enfant ».
Concernant les enfants de la rue, de nombreux efforts, selon les acteurs sont fournis depuis le début des années 70 par divers organismes. Cependant, malgré ces efforts le nombre d’enfants de la rue continue d’augmenter. Il s’agit d’enfants en rupture totale, issus de famille pauvres vivant dans la rue avec elles ou de jeunes travailleurs. La plupart d’entre eux s’adonnent à la mendicité) travers les rues de la ville. Parmi eux, plus de 90% sont des talibés, 95% proviennent des autres régions du Sénégal ou des pays voisins. Pour les régions, 15% viennent de Kolda, 11% de Kaolack, 7% de Ziguinchor, et 7% de Thiès, ce sont les principales zones pourvoyeuses de talibés mendiants. De l’avis de Mr Gérard Xavier, Chef de délégation de Terre des Hommes au Sénégal, nous vivons dans un contexte alarmant où l’annonce de catastrophes naturelles et humaines dans les années à venir, liés principalement à des déplacements massifs de population dus aux changements climatiques, multiplieront certainement les conflits armés aggravant les situations de dénis de droits. Face à cela, afin de mieux protéger nos enfants, une des pistes à privilégier est sans nul doute l’approche culturelle. Lire la version originale

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